Résistant, mais à quoi exactement ?


    • Sa résistance aux coupures

    En grandissant, le blob effectue une division de noyaux, qu'il possède en très grand nombre.
    Afin de pouvoir élever plusieurs blobs, nous avons donc été dans l'obligation de le couper afin de le déplacer dans un environnement plus propre (gélose neuve). C'est là que nous avons constaté une particularité miraculeuse du blob : il coagule très vite (environ 1 min) !

    Ce blob, quel sacré guerrier !












    Dans cette vidéo, le blob est sur un couvercle à la verticale, puis avec un scalpel nous avons coupé une de ses veines.

    Résultat : On peut remarquer que même à la verticale, il coagule rapidement après avoir été coupé, et le protoplasme se dirige, malgré une surface totalement verticale, vers le haut. Le blob semble même contrecarrer une des forces fondamentales : la pesanteur. Après une minute, le blob se fige totalement et crée une sorte de boule de quelques millimètres de diamètre.



    •   Sa résistance à l'eau









    Après avoir baigné quelques heures dans l'eau, on a déposé le blob dans une boîte de Pétri avec un témoin.


    Après une sieste qui dura plusieurs heures, on remarqua que le blob témoin se développa bien plus vite que celui trempé dans l’eau. Ils ne sont pas allés bien loin, car ils ont créé des spores rapidement :  cependant, les spores du blob témoin étaient normaux, tandis que ceux du blob trempé dans l'eau avaient une couleur orangée. Ce fut une découverte pour nous, car les spores que nous avions pu voir avaient toujours été de couleur noire (en fin de compte, ce n'était que la première phase de la création de spores).





    Nous pouvons donc porter une conclusion à cette expérience : l’eau ralentit le déplacement du blob, mais ne le tue pas. Il semble s’adapter et apprendre à vivre dans les conditions qui l’environnent.

    • Sa résistance à l'acide 


    Nous avons déposé quelques gouttes d'acide chlorhydrique sur le blob, et celui-ci a tout de suite changé sa couleur jaune en une couleur orangée. Par la suite, il n'a montré aucun signe de vie. Il n'a pas bougé et s'est fait recouvrir de moisissures provenant de la gélose sur laquelle il se développait. 

    En conclusion : il ne supporte pas les acides.









    Nous avons également soumis le blob à un détergent (Destop ©). Au début, le spécimen n'a présenté aucune réaction, ne laissait rien paraître. Mais après un temps, il est devenu translucide.  




    Pour conclure: les détergents sont des ennemis du blob !



    • Sa résistance au froid 
      Nous nous sommes demandés si le blob avait la capacité de résister  au froid : il semble que oui !
      Nous avons soumis un échantillon de blob à une température de 8°C dans un réfrigérateur, le protiste étant contenu dans un verre d'eau ; d'un autre côté, nous avons mis un blob qui n'avait subi aucun refroidissement, donc qui était laissé à une température ambiante de 21°C, dans un autre verre d'eau.
      Le but était d’attendre, jusqu’à ce que le blob soumis au froid se remette en mouvement.  Pendant ce temps, nous avons suivi le développement de l’autre blob, qui était dans les mêmes conditions, à l’exception de la température dans laquelle il évoluait.








    Au début, le blob soumis au froid n’a montré aucun « signe de vie ». Puis après 5 jours d’inactivité, celui-ci se mit en mouvement. Son compagnon témoin lui, avait déjà recouvert tout le verre, et s'était éparpillé un peu partout. Il avait même produit des spores afin de s'assurer une reproduction !  

    On peut dire qu'être refroidi l'atteint, mais qu'il essaie tout de même de se créer un certain confort : en effet, le blob soumis au froid adopte une forme compacte et assez épaisse afin d'être exposé au froid au minimum. Il ne bouge pas assez rapidement et semble minimaliser son volume. On peut dire qu’il s’adapte à son environnement, et à la température environnante afin de satisfaire son besoin primaire : manger.  
    Dans des conditions aussi différentes de celles de son confort habituel, n'importe quel animal ne s'en serait pas sorti, ou du moins très difficilement.
    Le blob en est d'autant plus intriguant !

               
      
     

    • Sa résistance à la privation d'oxygène



    Pour voir comment il réagirait sans oxygène, nous avons placé un blob dans une pochette plastique hermétique, que nous avons fermée avec de la colle chaude (pistolet à colle). 

    Après trois jours, le blob n'a montré aucun signe de vie, mais il restait tout de même jaune et volumineux (à son échelle). Nous avons donc pu conclure que sans air/oxygène, il se fige totalement, et qu'après un petit moment il forme un sclérote. Alors nous l'avons relâché, pour voir s'il allait repartir et se défouler les pseudopodes après un week-end d'immobilisation. Pendant plusieurs jours il ne s'est pas développé. Mais après une semaine, il est reparti ! Indestructible le blobby ! 





      

     Martine, une laborantine de notre lycée, nous a aidé à fermer la pochette plastique hermétique...




                     



                  ...et voici le détenu dans sa cage hermétique !




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